Canada, les enfants ne vont pas bien.

Le Canada est l'un des meilleurs pays où grandir. Les enfants qui vivent au Canada ont gagné à la loterie. Le Canada prend bien soin de nos jeunes. Ce sont d'excellentes déclarations et la plupart des gens les croient. Malheureusement, ils ne sont pas toujours vrais. 

Un nouveau rapport historique par Children First Canada sur la situation des enfants dans notre pays a révélé que les enfants ne vont pas bien, et il est temps que le Canada soit à la hauteur.
 

Le Canada est classé 17e sur 29 pays riches pour le bien-être des enfants.

Bien que le Canada soit le cinquième pays le plus prospère au monde, nous ne sommes que 17e sur 29 pays riches pour le bien-être des enfants sur la base d'un indice mondial de l'UNICEF. Et nous nous situons au dernier rang lorsqu'il s'agit de mesurer la pauvreté des enfants et la santé et la sécurité des enfants. 

Les enfants de tous les horizons sont touchés, d'un océan à l'autre:

- Près d'un enfant sur cinq au Canada vit dans la pauvreté
- Un Canadien sur trois a été victime d'une forme de maltraitance envers les enfants
- Un enfant sur cinq a envisagé de se suicider
- Plus d'un enfant sur quatre est obèse ou en surpoids
- Un enfant meurt toutes les neuf heures des suites de blessures évitables.

 

Les enfants du Canada ne vont pas bien.

Des statistiques aussi alarmantes et inquiétantes révèlent une ampleur de problèmes qui touchent une grande partie des plus jeunes citoyens du Canada. Mais ce sont plus que des chiffres. Ils représentent des enfants qui ont chacun un nom et dont la vie et l'avenir sont diminués chaque jour par des causes évitables.

Des groupes spécifiques d'enfants sont particulièrement vulnérables, notamment les enfants autochtones, les enfants de familles monoparentales, les enfants réfugiés et les jeunes placés en famille d'accueil. En fait, le Canada est l'une des sociétés les plus inégales pour les enfants et les jeunes. Aujourd'hui, plus d'enfants autochtones sont pris en charge par les services de protection de l'enfance qu'à l'époque des pensionnats indiens, et leur nombre continue d'augmenter.

En tant que défenseur des enfants et en tant que mère, ces chiffres me mettent en colère. Ils devraient rendre tout le monde - parents et enfants, citoyens et dirigeants - en colère que notre pays laisse tomber nos enfants. Dans un pays aussi prospère que le Canada, c'est inacceptable. Nous devons faire beaucoup mieux.

Les jeunes du Canada ont besoin de plus de programmes et de services pour préserver leur bien-être.

Alors qu'en tant que société, nous pouvons croire que le Canada est un endroit merveilleux où les enfants peuvent vivre et prospérer, la réalité est tout à fait différente. Pourtant, les Canadiens se soucient profondément du bien-être des enfants et sont déterminés à faire une différence. UNE sondage récent commandée par Children First Canada et l'Institut Angus Reid a révélé qu'environ les trois quarts des adultes (73%) et des enfants (77%) disent que les jeunes au Canada ont besoin de plus de programmes et de services pour préserver leur bien-être et assurer leur bien-être. potentiel.

La bonne nouvelle, c'est que nous savons ce qui fonctionne dans d'autres pays et quelles mesures sont nécessaires pour aider le Canada à améliorer la situation de nos plus jeunes citoyens. Certaines politiques de base auraient un impact mesurable, comme la création d'un commissaire fédéral à l'enfance, dont le mandat en tant que fonctionnaire indépendant serait de promouvoir l'intérêt supérieur des enfants et de responsabiliser le gouvernement fédéral. 

Le gouvernement devrait publier un budget pour les enfants pour s'assurer que le financement alloué aux enfants est suivi et que son impact est mesuré. Et nous devons enseigner aux enfants leurs droits et leurs responsabilités et les impliquer dans l'élaboration des politiques publiques qui affectent leur vie.

Visiter le Boys and Girls Club de Calgary et lever la main pour donner la priorité aux enfants.

Investir dans les enfants est la bonne chose à faire, mais cela est également judicieux sur le plan économique pour aujourd'hui et pour demain: chaque dollar investi dans la petite enfance de nos enfants permet d'économiser neuf dollars de dépenses futures en soins de santé et en services sociaux. Ce qui est essentiel à l'heure actuelle, c'est la volonté sociale et politique d'y parvenir.

Nous assistons à des mouvements dans la bonne direction. Partout au pays, les gouvernements commencent à faire de la santé mentale des enfants une priorité. Les prestations fédérales pour enfants et les nouveaux règlements sur la commercialisation des aliments destinés aux enfants seront également utiles. Mais il en faut beaucoup plus. 

Nous devons nous assurer que nos enfants disposent du soutien, de la structure et des outils nécessaires pour prospérer.

C'est pourquoi nous lançons une nouvelle campagne nationale avec une vision audacieuse et ambitieuse pour faire du Canada un pays de calibre mondial où tous nos enfants s'épanouissent. Sous l'égide d'Enfants d'abord Canada, nous exploitons la force de nombreuses personnes et organisations qui partagent un engagement commun d'améliorer la vie des enfants. 

Des dirigeants tels que Katie Taylor (présidente de RBC et Sick Kids Foundation), Sharon Wood (chef de la direction de Jeunesse, J'écoute), Alex Munter (chef de la direction du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario), Rick Headrick (président de Sun Life Global Investments), Rhiannon Trail (PDG de l'Economic Club of Canada), et bien d'autres apportent leur soutien par l'entremise d'un Conseil des champions pour les enfants du Canada. 

Cet objectif ne peut être atteint sans le soutien de partenaires dévoués tels que les organismes de bienfaisance et les hôpitaux pour enfants, les centres de recherche, les entreprises, les dirigeants communautaires et les enfants eux-mêmes. 

Aujourd'hui, il y a plus de six millions d'enfants au Canada et ce nombre augmente. Les enfants ne peuvent pas voter, mais ils ont une voix; il est temps que les Canadiens écoutent et agissent. Nous devons nous assurer que nos enfants disposent du soutien, de la structure et des outils nécessaires pour prospérer. L'avenir de notre pays - en fait tout notre avenir - en dépend. Rejoignez-nous, et ensemble, nous pouvons faire de cet endroit le meilleur endroit au monde pour que nos enfants grandissent.

Sara Austin est la fondatrice et présidente-directrice générale d'Enfants d'abord Canada, une nouvelle organisation nationale à but non lucratif dont le mandat est d'être une voix forte et indépendante pour tous les enfants du Canada. L'engagement de Sara envers les enfants lui a valu le prestigieux Top 25 des femmes d'influence et le Top 100 des femmes les plus influentes du Canada.