Le compte à rebours pour les enfants commence : une coalition nationale exige une loi sur la sécurité en ligne d'ici la fin de l'année pour protéger les enfants du Canada

Ottawa (Ontario) – Ce jeudi 20 novembre, Journée nationale de l’enfant, une puissante coalition d’organisations se joint à des parents, des enfants et des jeunes pour lancer le Compte à rebours pour les enfants. Cette campagne nationale de 40 jours exhorte le gouvernement du Canada à redéposer la Loi sur les préjudices en ligne avant minuit le 31 décembre 2025 et à la renommer Loi sur la sécurité en ligne, afin de mieux refléter son véritable objectif : protéger les enfants contre l’exploitation, les abus et les préjudices en ligne.

Coalition des principaux défenseurs des droits de l'enfant au Canada

Le 20 novembre à 12 h (heure de l'Est), un compte à rebours sera dévoilé à Ottawa, marquant le début d'une importante campagne nationale menée par des organisations telles que :

  • Organisations : Children First Canada (CFC), Inspiring Healthy Futures, Future Ready Minds, Centres de défense des droits des enfants et des jeunes du Canada, Treehouse Child and Youth Advocacy Centre, Amanda Todd Legacy Society, Parachute, Initiative End Violence Everywhere (EVE)
  • Hôpitaux et organismes de santé : Association médicale canadienne (AMC), SickKids, CHEO, Centre de santé IWK, Hôpital pour enfants McMaster, Hôpital pour enfants Holland Bloorview, CAMH – Centre de toxicomanie et de santé mentale
  • Experts en technologie : The Dais de l’Université métropolitaine de Toronto, Unplugged Canada, Écoles sans téléphone Canada, Fairplay
  • Des partenaires du secteur privé, dont TELUS, et bien d'autres.

Ce mouvement est également porté par des parents qui ont tragiquement perdu leurs enfants à cause des dangers en ligne, et par des enfants et des jeunes qui subissent ces problèmes au quotidien et qui militent courageusement auprès du gouvernement pour garantir le respect des droits des enfants à la sécurité, à la dignité et à la protection.

« Nous refusons d’entamer une nouvelle année en laissant des enfants canadiens être sacrifiés aux dangers d’Internet », a déclaré Sara Austin, fondatrice et directrice générale de Children First Canada. « Il ne s’agit pas d’un débat politique. C’est une urgence nationale que tous les parlementaires doivent s’unir pour résoudre. Des enfants meurent. Leur vie est en jeu. Nous ne perpétuerons pas cette inaction jusqu’en 2026. »

Détails de la conférence de presse

Date/Heure : 20 novembre, 9h00 HNE

Emplacement: Salle 135-B, Bloc Ouest, Chambre des communes

Intervenants :

  • Andrea Chrysanthou, présidente du conseil d'administration, Children First Canada
  • Dre Margot Burnell, présidente de l'Association médicale canadienne
  • Farah Nasser, journaliste, conférencière et mère
  • Zachary Fathally, 11 ans, conseiller jeunesse du CFC et membre du Parlement des jeunes Canadiens
  • Carol Todd, fondatrice de l'Amanda Todd Legacy Society *virtuel
  • Sara Austin, fondatrice et directrice générale de Children First Canada *virtuel

Médias: La participation à la séance de questions-réponses de cet événement se fera en personne ou via Zoom et est réservée aux membres accrédités de la Tribune de presse. Les journalistes non membres de la Tribune de presse peuvent contacter pressres2@parl.gc.ca pour un accès temporaire.

Une crise qui ne peut attendre !

L’exploitation sexuelle, le harcèlement et la cyberintimidation en ligne sont en hausse au Canada (voir les statistiques ci-dessous). Dans un pays où des enfants de seulement 8 ans sont harcelés, manipulés, intimidés, victimes d’extorsion ou exposés à des contenus extrêmes et dangereux en ligne, la santé mentale et la sécurité physique des jeunes sont menacées quotidiennement. Plusieurs jeunes Canadiens se sont déjà suicidés en lien avec des abus en ligne. Leurs histoires sont relayées depuis des années lors de forums publics, dans les médias et lors d’audiences. Pourtant, les appels urgents à l’action restent sans réponse.

« En tant que parent ayant perdu un enfant à cause de l'exploitation en ligne, je connais trop bien la douleur dévastatrice d'une telle perte, et je ne souhaite cette épreuve à personne. Malheureusement, après le décès d'Amanda, d'autres histoires tragiques de perte d'enfants due aux dangers d'Internet ont été recensées », déclare Carol Todd, MSC, fondatrice de l'Amanda Todd Legacy Society.

« Depuis des années, des parents comme moi œuvrent sans relâche pour informer les familles et sensibiliser le public, mais la sensibilisation seule ne suffira pas à sauver des vies. Nous ne pouvons plus laisser aux seules familles le fardeau de résoudre un problème d'une telle ampleur. La protection des enfants en ligne doit être une responsabilité partagée, et cela commence par un leadership fort, une responsabilisation et des lois qui placent la sécurité des enfants au premier plan. Il est temps que notre gouvernement et les entreprises technologiques prennent leurs responsabilités et mettent en place des systèmes qui protègent les enfants. »

Ce qui est demandé

L’appel à l’action commun de la coalition comprend des éléments non négociables qui doivent être inclus dans la loi sur la sécurité en ligne, afin de garantir que la législation soit audacieuse, axée sur l’enfant et applicable, notamment :

  1. La création d'un organisme de réglementation indépendant doté du pouvoir de faire respecter la conformité des plateformes et
    infractions passibles d'amendes.
  2. Une obligation de vigilance juridiquement contraignante pour les plateformes numériques afin de prévenir et de répondre aux préjudices en ligne
    contre les enfants.

Une priorité pour la construction nationale

Le compte à rebours pour les enfants souligne que la protection des enfants en ligne n'est pas une option : c'est un enjeu fondamental pour la construction de la nation. Le communiqué insiste sur le fait que le Canada protège déjà les enfants dans le monde physique grâce aux ceintures de sécurité, aux normes de sécurité dans les aires de jeux et aux lois sur la sécurité. Il est temps d'assurer le même niveau de protection dans les espaces numériques où les enfants passent désormais une grande partie de leur temps.

« Protéger les enfants en ligne n’est pas un luxe. C’est ce que nous choisissons d’être en tant que pays », a déclaré la Dre Margot Burnell, présidente de l’Association médicale canadienne. « C’est ainsi que nous bâtissons un Canada digne de leur avenir. »

En hommage affectueux

Cette campagne est dédiée aux jeunes vies perdues ou bouleversées à jamais par les préjudices en ligne, notamment :

  • Amanda Todd, 15
  • Rehtaeh Parsons, 17
  • Carson Cleland, 12
  • Daniel Lints, 17
  • Harry Burke, 17

Leurs vies étaient pleines de promesses. Leur souffrance aurait pu être évitée. Nous décomptons ces 40 jours en leur mémoire, et pour tous les enfants encore en danger.

Les organisations et les particuliers sont invités à signer l'appel à l'action à l'adresse suivante : compteàrebourspourlesenfants.ca.

Assez d'attendre. Assez d'excuses. Il est temps de protéger nos enfants.


Pour plus d'informations ou pour des entrevues avec les médias :
Andrea Chrysanthou, APR
andrea@amplifyonline.ca
416-797-8194


L’exploitation sexuelle en ligne, le harcèlement et la cyberintimidation sont en hausse au Canada :

  • En 2023, on a dénombré 19 516 cas d’exploitation sexuelle d’enfants en ligne (ESEO) signalés à la police au Canada, soit une augmentation de 591 TP3T par rapport à 2022.
  • Environ 31% de jeunes Canadiens déclarent avoir été victimes de cyberintimidation.
  • En 2022, 711 030 jeunes Canadiens âgés de 15 à 24 ans ont déclaré avoir vu du contenu haineux en ligne au cours de l’année précédente. Ce chiffre est presque le double de la moyenne nationale de 491 030 jeunes.
  • La plupart des victimes d’infractions sexuelles en ligne contre des enfants signalées à la police sont des filles (77% en 2023), et la majorité (82%) sont des jeunes âgés de 12 à 17 ans.