Par Kamil Kanji
Membre du Conseil consultatif des jeunes, 18 ans (Calgary, AB)
Depuis trop longtemps maintenant, les enfants au Canada n'ont pas été informés de leurs droits, ils n'ont pas vu leurs droits protégés sur la scène fédérale ou ont eu une ligne de communication directe avec les dirigeants fédéraux qui ont un impact significatif sur leur qualité de vie globale.
Ce manque de voix et de représentation est ce qui a fait chuter le Canada au 25e rang sur 41 pays riches pour le bien-être de nos enfants. C'est une statistique inacceptable, mes pairs et moi ne devrions pas être laissés sans véritable avocat, nous ne devrions pas avoir nos besoins poussés au fond de la ligne et nous ne devrions pas avoir à faire confiance à des gens qui n'ont pas les intérêts d'enfants au premier plan de leurs actions.
Mes pairs et moi formons 25% de notre pays mais avons encore une représentation de 0% sur la scène fédérale. La seule façon de corriger cela est de mettre en place un commissaire national à l'enfance. Avec quelqu'un qui peut consacrer tout son temps à l'éducation des enfants dans leurs droits, à la mise en œuvre d'une politique qui profite aux enfants et à la surveillance de la politique proposée par le gouvernement fédéral pour s'assurer qu'elle ne nuit pas aux enfants, nous pouvons élever notre position dans le monde une fois de plus
Avec un commissaire en place qui est chargé de veiller à ce que mes pairs des Premières Nations soient protégés, éduqués et défendus, nous pourrons commencer nos premiers pas pour réconcilier des vies de traumatisme. Nous sommes arrivés au point où les droits des enfants comptent plus que jamais, nous assistons à un changement de paradigme à travers le monde en ce qui concerne l'élévation de la voix des jeunes. Le Canada doit participer à ce virage et créer cette position fédérale afin que mes pairs et moi ne soyons plus laissés pour compte ou oubliés.
Ma question est la suivante: si les députés, les sénateurs, les ministres du Cabinet, les Nations Unies et les 8 millions d'enfants de notre pays sont en faveur de la création de ce poste, quelle est la réticence? Notre nation ne voit-elle vraiment pas l'intérêt d'élever un quart de sa population? Mes pairs et moi aimerions espérer que ce n'est pas le cas, car en réalité, la seule façon pour le Canada de commencer à gagner le droit de se considérer comme le meilleur endroit au monde pour que les enfants grandissent est par la mise en œuvre d'un Commissaire national aux enfants.