Le commissaire national à l'enfance pourrait rendre les enfants canadiens plus résilients

La recherche nous dit que lorsque nous changeons le monde autour de nos enfants, la résilience suit, quelle que soit leur capacité individuelle à faire face à l'adversité.

Chaque année, le 20 novembre, le Canada reconnaît Journée nationale de l'enfant, une journée pour célébrer le Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, que le Canada a ratifié en 1991. Pourtant, il y a seulement cinq ans qu'une projet de loi d'initiative parlementaire présenté par le député Marc Garneau a été défait à la Chambre des communes pour installer un commissaire national à l'enfance. La loi prévoyait la création d'un bureau indépendant chargé de superviser les décisions gouvernementales qui ont eu une incidence sur la vie des enfants canadiens. Encore aujourd'hui, les voix des enfants du Canada ne sont ni entendues ni prises en compte dans les politiques qui ont des répercussions directes sur leur vie. La plupart des pays industrialisés ont un défenseur fédéral indépendant des enfants.

Nos recherches au Centre de recherche sur la résilience à Université Dalhousie à Halifax montre que la résilience de chacun de nous en tant qu'individus dépend davantage de la résilience de notre famille, de notre école, de notre lieu de travail, de notre économie et de notre système politique que de toute pensée ou comportement individuel. Cela dépend même de la qualité de l'environnement naturel dans lequel nous vivons. C'est pour cette raison qu'un commissaire national pour les enfants pourrait fournir un niveau de surveillance indispensable pour garantir que les politiques sociales, économiques et environnementales sont conçues pour améliorer la vie des enfants. La recherche nous dit que lorsque nous changeons le monde autour de nos enfants, la résilience suit, quelle que soit la capacité individuelle d'un enfant à faire face à l'adversité.

Bien que nous ayons des lois qui protègent les enfants, au niveau fédéral, nous n'avons pas les moyens de vérifier toutes les politiques sociales dans une optique centrée sur les enfants. C'est une chose de parler de l'impact sur toute une communauté d'un pipeline ou d'une modification des lois fiscales pour les petites entreprises. Il en est une autre de considérer les expériences uniques des enfants des retombées de ces politiques sociales. Grâce à nos recherches, nous avons de nombreux exemples qui expliquent notre soutien à l'inclusion d'une optique des droits de l'enfant dans l'élaboration des politiques.

LIRE LA SUITE

HUFFINGTON POST, 20 NOVEMBRE 2017

http://www.huffingtonpost.ca/sara-austin2/national-children-s-commissioner-could-make-canadian-kids-more-resilient_a_23276021/